Des acteurs des territoires s'adaptent : que les autorités publiques en tiennent compte pour élaborer les plans d'adaptation

Depuis quelques années, la question de l'adaptation aux effets du changement climatique s'est progressivement imposée à l'Etat et aux collectivités locales en particulier avec les Plans Climat Energie Territoriaux. Les premiers bilans mettent en évidence la faiblesse du volet Adaptation. Des multiples propositions d'actions issues de l'étude de vulnérabilité (généralement basées sur l'analyse de facteurs physiques aggravant et la fixation des seuils critiques d'aléas), le PCET ne retient qu'une poignée d'actions ... souvent relatives à l'élévation des eaux littorales et aux ilots de chaleur urbain. Outre le fait que la prévention de certains risques échappe au porteur du PCET, des mécanismes de filtrage sont en oeuvre pendant la phase d'élaboration concertée du plan d'actions. Ils reposent sur des réalités sociales non-dites mais implicitement actives : 1) l'exposition au risque dépend de la nature des acteurs, 2) la perception des risques varie selon son caractère tendanciel ou occurentiel, 3) les acteurs ont certaines capacités d'auto-adaptation. En phase de diagnostic, négliger l'analyse explicite des perceptions et des capacités d'auto-adaptation des différents acteurs peut avoir des conséquences regrettables : des actions retenues s'avèrent peu efficaces car redondantes avec l'auto-adaptation, des actions pertinentes sont écartées parce que des acteurs exposés et sans capacité d'autoadaptation n'étaient pas représentés dans la concertation