État des lieux des pratiques des médecins du SMUR sur l’accouchement inopiné extrahospitalier en France en comparaison avec les dernières recommandations formalisées d’experts : thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôm

Médecine d’urgenceIntroduction : l’accouchement inopiné extrahospitalier est peu fréquent, mais présente des risques de complications potentiellement graves. Les objectifs de cette étude sont d’explorer la pratique en cas d’accouchement inopiné extrahospitalier des urgentistes intervenant en SMUR, de la comparer aux dernières recommandations et de recenser les formations à l’accouchement inopiné extrahospitalier reçues. Méthodes : nous avons élaboré un questionnaire qui a été envoyé à 396 contacts dans différents SMUR de France. Ce questionnaire a été bâti autour de 56 thèmes répartis en cinq catégories (données générales, l’expérience d'un accouchement inopiné sur le terrain, le recours à un personnel spécialisé en obstétrique ou pédiatrie, la place de la formation à l’accouchement en médecine d'urgence et enfin l'utilité potentielle d'une formation complémentaire). Résultats : nous avons reçu 471 réponses émanant de toutes les régions de France. Parmi les principaux résultats, nous notons qu'une majorité de médecins urgentistes a déjà pratiqué un accouchement inopiné extrahospitalier, mais en nombre très faible. Nous avons observé un recours excessif à l'épisiotomie ainsi qu’une prévention de l’hémorragie de la délivrance qui reste à améliorer. Concernant la formation, nous avons constaté qu'un quart environ des médecins ne sont pas passés en stage d’obstétrique lors de leur formation initiale. Des médecins urgentistes ont fait une formation complémentaire dont ils ont ressenti l’utilité dans leur pratique. Conclusion : il paraît souhaitable d’intégrer l’accouchement inopiné extrahospitalier à la formation initiale des médecins urgentistes et d’inciter à la mise à jour des connaissances par des formations complémentaires.Thèses et écrits académique