Visual representation and state development in Egypt

In Predynastic representations, strongly stylised animals and plants with symbolic values occur. The astonishing craft smanship by which some objects were decorated shows that the artisans were capable of producing almost any kind of representation they would have desired. Therefore, if a representation is stylised, this should be intentional. One of the most important reasons for the stylisation will have been the fact that the artisans did not want to render the exact image of one individual animal, but on the contrary the general idea and characteristics of the animal. Another reason for this mode of representation was to allow double interpretations, or more exactly to combine originally independent ideas into new symbols. They will become a kind of labels, which can be used in different contexts. Th is mode of representation occurs from the very beginning of the Naqada culture and continues throughout the whole of it. Changes will certainly have occurred during this period of nearly a thousand years, but a number of basic iconographic elements continued to be used. Some of them were integrated into formal Egyptian art, others were not and disappeared from the artistic record. A close relationship can be observed between bovines (principally the bull), birds (originally probably the ostrich but from the Naqada III period onwards mainly the falcon), the hippopotamus and the so-called “Naqada plant”. But human representations are the central element around which this visual language is built. From the very beginning of the Naqada I period, semantic representations of military victory are attested while an iconography related to the aft erlife is shown on the Naqada II Decorated pottery.On trouve dans l’iconographie prédynastique des représentations stylisées d’animaux et de plantes à forte valeur symbolique. Des objets parfois très étonnants dans leur réalisation montrent que les artisans étaient capables de produire presque toutes les représentations qu’ils souhaitaient. De fait, si une représentation est schématisée, il s’agit là d’un geste intentionnel. L’une des raisons les plus importantes pour la stylisation pourrait être liée au fait que les artisans ne voulaient pas reproduire l’image exacte d’un animal particulier mais au contraire l’idée et les caractéristiques générales de l’animal. Une autre raison pourrait plutôt laisser place à une interprétation double, plus précisément la combinaison d’idées indépendantes dans des symboles nouveaux. Ils deviennent alors des sortes d’étiquettes qu’on peut utiliser dans différents contextes. Ce type de représentation existe dès le début de la culture de Nagada et a perduré tout au long de cette phase. Des transformations se sont certainement produites durant cette période de presque un millénaire, mais de nombreux éléments iconographiques basiques ont continué à être utilisés. Certains d’entre eux ont été intégrés dans l’art égyptien officiel, d’autres non, et ont alors disparu du répertoire artistique. Une relation étroite peut être observée entre les bovins (principalement le taureau), les oiseaux (probablement d’abord l’autruche puis surtout le faucon à partir de Nagada III), l’hippopotame et le signe qu’on qualifie de «plante nagadienne» . Mais les représentations humaines forment l’élément central autour duquel ce langage visuel est construit. Dès le tout début de la phase Nagada I, les représentations sémantiques de victoire militaire sont attestées tandis qu’une iconographie liée à l’au-delà apparaît sur la poterie décorée de Nagada II.Hendrickx Stan, Eyckerman Merel. Visual representation and state development in Egypt. In: Archéo-Nil. Revue de la société pour l'étude des cultures prépharaoniques de la vallée du Nil, n°22, 2012. Les manifestations artistiques de l’Égypte prédynastique. pp. 23-72