Estimation de l'aléa sismique dans les Andes nord équatoriennes

Seismic hazard in the ecuadorian Andes Nothem Ecuadorian Andes are an important seismogenic zone with several destructive events. In order to address the seismic hazard in the Ecuadorian Andes, we have performed a critical reappraisal of both the historical seismicity and active faults of Ecuador. This study shows that the two most important hazard sources are the shallow subduction zone and the major transpressive Ecuadorian fault system, for the coastal lowlands and the Andean region respectively. A study of shallow focal mechanisms from the Andean zone allows us to calculate a N92°E crustal shortening rate of 4.6 mm/yr over the high Andes, and estimate recurrence intervals and average return periods. The calculations predict recurrence intervals of 0.5 yr (for Mw = 5), of 4.5 yr (for Mw = 6), and of 45.4 yr (for Mw = 7) or 66, 7.3, and 0.73 events (with Mw greater than 5, 6, and 7) per 33-yr period. Using the scaling-laws, we have estimated the maximum expected magnitude and earthquake recurrence interval for each sismogenic source. It appears that an earthquake with a maximum magnitude of 7 to 7.5 can be expected on the Chingual-La Sofia Fault every 400±440 years, and with a maximum magnitude of 6.7 to 7.2 every 380±320 years on the Pallatanga Fault. Within the Inter-Andean Valley, the Quito Fault may produce a Mwmax 6.6-7.6 earthquake every 930±300 years.Les Andes Nord équatoriennes ont connu de nombreux séismes historiques destructeurs. Pour caractériser l'aléa sismique de la région andine, nous avons fait une révision critique de la sismicité historique et de l'ensemble des failles actives de l'Équateur. Les deux sources majeures de l'aléa sismique sont respectivement la subduction superficielle pour la région côtière et le système transpressif des hautes Andes pour la région andine. Ce système est composé de failles décrochantes dextres d'orientation N30-35°E (failles du Rio Chingual-La Sofia et Pallatanga) qui limitent respectivement au Nord et au Sud des failles inverses N-S du relais compressif de la vallée interandine (failles de Quito et de Latacunga). L'étude des mécanismes au foyer superficiels des Andes équatoriennes nous a permis de calculer une vitesse de raccourcissement crustal de 4,6 mm/ a selon une direction N92°E et d'estimer des temps de récurrence et des périodes de retour. Un séisme de Mw = 5 pourrait se produire tous les 0,5 an, de Mw = 6 tous les 4,5 ans, de Mw = 7 tous les 45,4 ans. De même, sur une période de temps de 33 ans, 66 séismes de Mw=5 peuvent être attendus, 7 séismes de Mw=6 et 1 séisme de Mw=7. Enfin, nous avons estimé pour l'ensemble des sources sismogènes de la région andine des magnitudes maximales probables et des temps de récurrence. Un séisme de magnitude 7 à 7,5 peut se produire sur la faille du Rio Chingual tous les 400±440 ans et de magnitude 6,7 à 7,2 tous les 38Q±320 ans sur la faille de Pallatanga. Dans la vallée interandine, la faille de Quito est susceptible d'engendrer un séisme de magnitude 6,6 à 7,6 tous les 93Q±300 ans.La amenaza sísmica en los Andes ecuatorianos Los Andes del Norte del Ecuador son una región sismogénica mayor, donde se puede contabilizar muchos terremotos históricos destructores. A fin de determinar la amenaza sísmica sobre la región andina, se hizo la asociación sismotectónica potencial entre las fallas activas y los eventos sísmicos históricos e instrumentales. Además, para cada fuente sismogenética, se proporcionan sus parámetros geométricos y dinámicos. Los dos sistemas constituyendo la amenaza sísmica mayor son la zona de subducción superficial para la costa y el sistema mayor transpresivo dextral para la cordillera (fallas dextrales del Rio Chingual-La Sofia y de Pallatanga). El estudio de los mecanismos focales superficiales de esta región nos permitió calcular una velocidad de acortamiento cortical de 4,6 mm/a según un rumbo N92°E y apreciar tiempos de recurrencia y frequencias de retornó. Un evento de Mw = 5 pudiera producirse cada 0,5 año, de Mw = 6 cada 4,5 años, de Mw = 7 cada 45,4 años o 66, 7,3 y 0,73 eventos de magnitud superior o igual a 5, 6 y 7, por un período de tiempo de 33 años. Por fin, para cada fuente sismogénica, hemos calculado su magnitud máxima probable y el tiempo de recurrencia asociado. La falla transcurrente dextrale del Río Chingual-La Sofia en el norte de la cordillera oriental puede producir un sismo máximo probable de magnitud 7 a 7,5 con un retomo de 400±440 años y la falla dextrale de Pallatanga en el Sur de la cordillera occidental, un sismo máximo probable de 6,7 a 7,2 con un retomo de 380±320 años. En el callejón interandino la falla de Quito puede producir un sismo máximo probable de magnitud 6,6 a 7,6 con un retomo de 930±300 años.Ego Frédéric, Sébrier Michel, Carey-Gailhardis Évelyne, Insergueix Delphine. Estimation de l'aléa sismique dans les Andes nord équatoriennes. In: Bulletin de l'Institut Français d'Études Andines, tome 25, N°3, 1996. Les risques naturels et leur gestion en Équateur. Diversité des exemples. Complémentarité des approches. pp. 325-357