Éloge de la curiosité. Aymeric de Peyrac (vers 1340-1406)

Mironneau (Paul), Praise of Curiosity. Aymeric of Peyrac (ca 1340-1406). At the end of the XIVth century and in the early XVth century, the abbot of Moissac, Aymeric of Peyrac (1340-1406), a monk and an erudite canonist, writes a universal chronicle and an original Stromatheus tragicus de obitu Karoli Magni, long series of glossed mourning upon Charlemagne’s death. These vast compositions are enriched with more litterary effects than presupposed by the scholar and monastic formation of their author, and show an insatiable curiosity added to great discernment, though the aim of this historical and litterary projects is clearly partial. Still, the ways to fill it reflect real scientific qualities and a keen sense of observation, that appears, principally, through natural and artistic matters.Mironneau (Paul), Éloge de la curiosité. Aymeric de Peyrac (vers 1340-1406). Au sortir du XIVe siècle et dans les premières années du XVe, l’abbé de Moissac est un moine canoniste érudit, Aymeric de Peyrac (né vers 1340, mort en 1406), qui se consacre à l’écriture d’une chronique universelle et d’un original Stromatheus tragicus de obitu Karoli Magni, longue suite glosée de lamentations sur la mort de Charlemagne. Cette œuvre abondante ornée d’effets littéraires, plus variés que ne le laisserait penser la formation universitaire de son auteur, témoigne d’une insatiable curiosité qui s’exerce néanmoins avec beaucoup de discernement, mais dans un souci interprétatif éminemment partial. Si le projet histo- rique et littéraire de Peyrac est principalement idéologique, les moyens pour y parvenir traduisent de réelles qualités scientifiques servies par un sens aigu de l’observation. C’est notamment le cas dans le domaine des sciences de la nature ou encore dans celui des arts. La fibre de ce curieux reste, au total, celle d’un historien.Mironneau Paul. Éloge de la curiosité. Aymeric de Peyrac (vers 1340-1406). In: Eglise et culture. Toulouse : Éditions Privat, 2000. pp. 149-183. (Cahiers de Fanjeaux, 35