La vaccination par les sages-femmes pendant le suivi gynécologique de prévention et de contraception des patientes. Étude qualitative auprès de onze sages-femmes dans les départements du Finistère et du Morbihan de septembre à décembre 2020

Objectif : explorer les pratiques vaccinales des sages-femmes ainsi que les intérêts et freins ressentis dans leurs pratiques lors du suivi gynécologique de prévention et de contraceptiondes femmes. Matériels et méthode. Une étude qualitative exploratoire par des entretiens semi-directifs a été réalisée. Elle s’est déroulée de Septembre à Décembre 2020 dans le département du Finistère et du Morbihan. Les critères d’inclusion étaient des sages-femmes en activité pratiquant des consultations de contraception et de suivi gynécologique de prévention, en secteur libéral ou dans les services de consultations hospitalières. Résultats : onze entretiens ont été réalisés. Les deux intérêts mis en évidence sont un rattrapage des patientes qui consultent peu leur médecin traitant et un travail en binôme avec le médecin traitant dans le but d’établir une prise en charge globale pour un suivi plus régulier. Les freins sont un sentiment de manque de connaissances et d’informations, la réticence des patientes à la vaccination, la disponibilité de l’outil principal de recueil du statut vaccinal, le carnet de santé, qui n’est pas apporté par les patientes ou perdu et le temps limité de la consultation surtout dans le secteur hospitalier. Les sages-femmes ont le sentiment d’avoir un rôle plus important dans les vaccinations en lien avec leur activité. Conclusion : les sages-femmes ont des connaissances et pratiques conformes aux recommandations mais expriment des doutes sur leurs compétences et ne s’approprient pas pleinement leur place d’acteur de la vaccination dans le suivi de la femme