Ecologie, solidarité, en milieu de cité : des pistes d'étude sur le métissage

Based on an ethnographic approach and a transdisciplinary contribution, my thesis research is called “Environment, solidarity, in rundown suburb environment : study approaches on cultural hibrides”. It aims at investigating phenomenon of cultural hybridity (that is indeterminate processing of social relations) linked with the environmental and solidarity values. The terrain of my research was cantered on the interactions involved within the social spheres –activities– of the charity « la Maison pour agir », located in the suburbs of Vaulx-en-Velin. Spheres such as participative and educational workshops on protection of the environment, shared meals and actions to raise awareness for fostering change in neighbourhood-based life. The research arises from a bid to confront epistemological methods of ethnography to modernity. The focal point of the research being, an innovative reflection on cultural hybridity, central to the studied reality and multiculturalism as the main pillar of the thesis structure, in a 3-fold perspective, that is epistemological, methodological and ethical. Concretely, the fieldwork is focused on the researcher’s participant observation paced by ordinary interactions and research interviews, and articulated on a double position of ethnographer and volunteer. A single entity investigating these outlooks of the various categories of players involved in the charity projects (volunteers and employees, residents, the researcher himself), which are confronted and decontextualized in the social surrounding context.Environment and solidarity are apprehended such as ideological vectors, beliefs, practices, whose meaning depends on fieldwork interlocutors’ thinking and on ways of their interactions. This teaches complex reality even on a micro-local scale. It especially implies social relations’ processing, depending on their own environmental aims : according to situations, their study reveals the features of an urban panorama marked by symbolic links failure, alliances and conflicts, evolutions and regressions, but also by traces of social link transformation (at research interviews, educational workshops), through the fate of local history. One of the most relevant aspects of this research is that environment and solidarity, by proactive values belonging to association institutional core, and by cross of different social ‘categories’, show (and become) an arena of mutually conflicting representations. In facts, as oxymoron, environment also occurs as ‘anti-environment’, and solidarity as a kind of controle, a loss of symbolic link, or even as the rejection of solidarity; by this point of view, more than connections, there are gaps dividing groups of local players beeing destined at not to meet and not to ‘cross breed’.Cette thèse s’intitule « Ecologie, solidarité, en milieu de cité : des pistes d’étude sur le métissage ». Elle porte sur le rapport écologie/collectivité et les démarches impliquant les notions d’écologie et solidarité à partir d’actions conduites au sein de la « Maison pour agir », une association de la cité lyonnaise de Vaulx-en-Velin. Parmi les principales : des ateliers/formations sur l’alimentation de proximité, le recyclage, des pratiques de soin alternatif ; des missions de sensibilisation publique de quartier. Il a ainsi été question de saisir les enjeux et les conceptions d’écologie et solidarité étant performatives au niveau d’un territoire local, ainsi que leurs transformations au gré de la progression du terrain de recherche. D’empreinte ethnographique et riche d’un apport transdisciplinaire, la thèse s’interroge sur les conditions de traçabilité du métissage social (soit le devenir indéterminé des rapports sociaux) en rapport aux dynamiques locales d’ écologie solidaire’. Par là, se dégagent aussi des réflexions sur les possibilités de renouveau épistémologique de l’ethnographie. Pour sa réalisation, il a été réalisé un travail d’immersion pendant deux années en qualité de chercheur et de volontaire militant. Ont été adoptées les stratégies d’observations directe et participante dans diverses activités (ateliers participatifs, repas partagés, chantiers de mobilisation urbaine), aussi bien que des entretiens semi-directifs auprès d’habitants de quartier et de responsables institutionnels.Cette thèse éclaire la nature polymorphe de l’écologie et la solidarité : des modèles idéologiques, des croyances, des pratiques, à la symbolique variable selon la pensée des différents acteurs et les voies de leurs interactions. Cela apprend la complexité de la réalité sociale même sur une échelle (micro)locale. Cette complexité se mesure notamment en rapport au devenir des relations, au gré des enjeux environnementaux qui les touchent : suivant les situations, il s’agit de liens sociaux soit accueillants/poreux soit figés, soit arrangeants soit conflictuels, soit ‘progressifs’ soit ‘régressifs’, dans le temps. Par là, à part les dynamiques de transformation métisse attestées dans plusieurs scènes interactives (les entretiens, les ateliers thématiques), un des aspects les plus marquants de l’enquête est le constat que l’écologie et la solidarité, à partir des valeurs pro-actives impulsées par le noyau institutionnel de l’association, de par la rencontre entre diverses ‘catégories’ sociales (professionnels associatifs, bénévoles, habitants de quartier, le chercheur) révèlent (et deviennent) une arène de représentations étant aussi mutuellement conflictuelles. Là où, telle la figure de l’oxymore, l’écologie peut clairement se manifester comme ‘anti-écologie’, et la solidarité comme forme de contrôle et d’appauvrissement du lien symbolique, ou alors comme rejet de solidarité ; dans ce sens, plus que ce qui relie, on remarque des fossés séparant résolument des groupes d’acteurs locaux étant destinés à ne pas se rencontrer et ‘se métisser’ réellement