Dans le Recueil d’histoire nationale et d’archéologie du Musée Neuchâtelois, il est dit à propos de Marie Huber qu’elle est née d’une beauté « qui ne sert pas d’ordinaire à faire des théologiennes », qu’elle s’est très tôt consacrée « à la piété et à la bienfaisance » et qu’elle a laissé « à Genève et à Lyon le renom d’une sainte, même chez les catholiques "étonnés qu’on pût unir tant de vertus à si peu de dogmes" ». Ces mots indiquent la particularité de cette figure féminine oubliée de l’histoire. Née en 1695, fille de négociant genevois protestant, Marie Huber et sa famille s’installent à Lyon en 1711. Discrète, réservée, elle pratique la charité et elle s’adonne à l’écriture d’ouvrages théologiques publiés anonymement. Ceux-ci illustren...