À l’heure des humanités numériques mettant les textes originaux à disposition de tous ; et dans un contexte d’intense travail collectif sur de nouvelles éditions scientifiques des philosophes du passé, le cas de Victor Cousin pose ainsi de manière particulièrement aiguë la question de l’articulation de ces deux dimensions, politique et philosophique, d’une pratique académique que l’on pourrait être tenté de décrire comme le degré zéro de la réception. À celui ou celle qui soutiendrait qu’éditer, c’est se borner à donner au public les textes « authentiques », tels qu’ils furent rédigés de la main même de leur auteur, Cousin nous invite à répondre que ce travail même pourrait être une médiation décisive traduisant un engagement et fournissant...