Attentes des femmes victimes de violence conjugale envers leur médecin généraliste dans les départements de Haute-Savoie et de l’Ain

Introduction: Intimate partner violence (IPV ) is a frequent and under-estimated problematic, causing severe consequences on the health of women and on society in general. The main objective of this study was to describe the expectations of female victims of IPV towards their general practitioner (GP). Methods: This was a multicentric descriptive epidemiological study, conducted form December 2019 to May 2020 in Ain and Haute-Savoie, taking part in a national work by Dr Mathilde VICARD. A census of help and care units for IPV victims in Ain and Haute- Savoie was undertaken, and listed on www.declicviolence.fr. Self-administered surveys destined to IPV victims were left in non-profit organizations willing to partake in our study. Results: Six non-profit organizations were listed, five participated and 42 surveys were recorded. 92,7% of women had seen their GP during the last year. The vast majority of women (81%) wished their GP had brought up the issue of IPV, and believed that raising the question was within the role of a GP (78,6%). The subject of IPV was brought up by the GP in 40,5% of the cases, and by the women in 28,6% of cases. Discussion: Women victims of IPV expect their their GP to broach the subject of IPV. A systematic screening of IPV therefore appears relevant. It would be interesting to widen the study to women less advanced in the process of dealing with IPV, to establish its acceptability. MeSH terms : intimate partner violence, general practitioner, primary healthcare.Introduction : La violence conjugale (VC) est une problématique fréquente et sous-estimée, entraînant des conséquences graves sur la santé des femmes et sur la société. L’objectif principal était d’observer les attentes des femmes victimes de VC envers leur médecin généraliste (MG). Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude multicentrique descriptive transversale menée de décembre 2019 à mai 2020, dans les départements de l’Ain et de Haute-Savoie, s’inscrivant dans un travail national mené par Dr Mathilde VICARD. Un recensement des structures d’aide à la prise en charge des victimes dans ces départements a été effectué afin d’enrichir le site internet www.declicviolence.fr. Un auto-questionnaire à destination des femmes victimes de VC a été déposé dans les associations participantes. Résultats : Six associations ont été recensées, cinq ont accepté de participer, 42 autoquestionnaires ont été remplis. 92,7% des femmes interrogées avaient consulté un MG au cours de la dernière année. La grande majorité des femmes (81%) souhaitait que leur MG aborde la question de la VC, et estimait que cela fait partie du rôle du MG (78,6%). La VC était abordée en consultation par le MG dans 40,5% des cas, et par les femmes dans 28,6% des cas. Discussion : Les femmes victimes de VC souhaitent que leur MG aborde le sujet. Un dépistage systématique de la VC semble donc pertinent. Il serait intéressant d’élargir l’étude aux femmes moins avancées dans le parcours de prise en charge de la VC, afin d’en observer l’acceptabilité. Mots clés : violence conjugale, médecin généraliste, soins primaires