Évaluation du ressenti des internes masculins de médecine générale sur leurs pratiques en gynécologie au cours de leur internat dans la subdivision de Grenoble : étude qualitative

Introduction: Due to a decrease of doctors per patients and more women representation in general medicine, general practitioners tend to do more gynecology. This requires intensive gynecology training to general medicine interns. In this context, how would male general practitioners practice gynecology in the future? Goal: To evaluate the perception of male general medicine interns about their gynecology training, as well as uncover difficulties and suggest improvements. Methods: Qualitative study based on semi-structured interviews with male interns of Grenoble University Hospital, thematic analysis, and data triangulation to improve reliability. Results: Gynecology is part of a general practitioners' duties, and as such, theoretical courses and applied training is crucial for interns. However, there is a lack of consistency in the applied part of the intern training, because of the nature of their internships. Debriefings with supervisors help strengthen the quality of the applied training, as well as combining hospital and ambulatory internships. However, the main issue is the difficulty for interns to attend consultations, especially for male interns due to female patients not permitting them to attend. Conclusion: This study shows that male general medicine interns have mixed feelings about their gynecology training during their internships. Improvements are much needed regarding student supervision, accessibility to consultations and the relationship among interns and patients.Introduction : Du fait de l'évolution de la démographie médicale, la pratique de la gynécologie tend à se développer en médecine générale. Elle requiert des praticiens formés et nécessite l'adaptation de la formation des internes de médecine générale. De plus, la profession de médecin généraliste se féminise. Dans ce contexte, quel est le devenir de la pratique gynécologique par les médecins généralistes masculins? Objectif : Evaluer le ressenti des internes masculins de médecine générale sur leurs formations en gynécologie durant l'internat, étudier les obstacles et proposer des améliorations. Matériel et méthode : Etude qualitative conduite par des entretiens semi-dirigés auprès d'internes masculins de la faculté de Grenoble ; avec une analyse thématique manuelle et une triangulation des données afin d'augmenter sa fiabilité. Résultats : La gynécologie fait partie des missions du médecin généraliste. Pour cela, les formations théorique et pratique des internes étaient primordiales. Cependant, la formation pratique paraissait hétérogène selon les terrains de stage. La séniorisation et le « debriefing » renforçaient la qualité de cette formation, tout comme la combinaison de terrains de stage hospitalier (accessibilité) et ambulatoire (influence du maître de stage). Les éléments limitant l'apprentissage de la discipline étaient le défaut d'accès aux consultations ainsi que l'exclusion des internes par les patientes. Conclusion : Cette étude montre un ressenti mitigé des internes masculins de médecine générale concernant leur apprentissage et leur pratique de la gynécologie durant l'internat. Des améliorations concernant l'encadrement, l'accessibilité aux consultations et la relation « interne-patiente » sont à développer