Facteurs limitant et renforcant le recours à la PrEP des femmes en situation de prostitution de l’arc alpin

The Pre-exposure prophylaxis (PrEP) it's recent tool to prevent the HIV. This prevention method carried by the MSM community remains very anecdotal among sex workers in France, of the 24,000 people taking prep regularly, less than 300 are women. Based on this observation, this study aims to understand facilitators and barriers to HIV pre-exposure prophylaxis (PrEP) for sex workers in the Alps This is a qualitative exploratory study based on conducting semi-structured interviews with sixteen women in prostitution between September 2020 and October 2021. The quantitative data was analyzed with Excel, the qualitative analysis was carried out by a single person who is also the principal investigator of the study. The epidemiological data are comparable to those in the literature. They shed light on the relationship between administrative and financial weaknesses on risk taking during the practice of prostitution.The qualitative analysis finds as the main barrier to PrEP the fear of judgment by the actors of the medical world as well as the mode of administration of PrEP. Among the main facilitators we find a strong feeling of protection of one's body and loved ones as well as a reduction in the fear of HIV infection. Finally, it provides some answers to improve access to PrEP, by rethinking more targeted modes of communication to the different populations practicing prostitution, and by implementing community health actions. To conclude, improving access to PrEP among sex workers requires a new way of thinking about communication towards the different target populations, but also a change in the mode of administration of PrEP. The long-acting injectable form would make it easier to start a PrEP treatment process. As such, a study evaluating the feasibility and improvement of access to PrEP by cabotegravir is justified.La prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un outil à part entière dans la prévention de l’infection par le VIH depuis quelques années. Ce mode de prévention initialement porté par la communauté HSH reste limité chez les femmes en situation de prostitution en France : en effet, sur près de 24 000 personnes prenant régulièrement la PrEP en 2020 en France, seulement 300 étaient des femmes (toutes indications confondues). Face à ce constat, nous avons mené un travail pour comprendre comment des personnes en situation de prostitution se positionnent face à ce mode de prévention, et quels seraient les facteurs limitants et favorisants l’accès à la PrEP. Il s'agit d'une étude exploratoire qualitative qui a reposé sur la réalisation d’entretiens semi-directifs auprès de seize femmes en situation de prostitution entre septembre 2020 et octobre 2021. Les profils de ces personnes reflètent ceux qui sont présents dans les données de la littérature. Nos entretiens nous ont permis de mettre en lumière une tendance entre des facteurs de fragilité d’ordre administrative et financière d’une part et la prise de risque lors de la pratique prostitutionnelle d’autre part. Parmi les facteurs limitants l’accès à la PrEP, la peur du jugement porté par les acteurs du monde médical et le manque de visibilité de la PrEP auprès des femmes en situation de prostitution limitent particulièrement l’accès à ce moyen de prévention. Parmi les principaux facteurs favorisant, on identifie des sentiments forts de protection de son corps et de ses proches ainsi qu’un moyen de diminuer la crainte de l’infection par le VIH. Ces entretiens permettent d’identifier des éléments permettant d’améliorer l’accès à la PrEP chez les femmes en situation de prostitution ; ils résident dans l’adaptation de la communication aux différentes populations cibles, et leurs inclusions dans des actions de santé communautaires, et aussi par le mode d’administration de la PrEP dont la forme retard injectable faciliterait l’entrée dans une démarche d’un traitement par PrEP. A ce titre une étude évaluant la faisabilité et l’amélioration de l’accès à la PrEP par Cabotégravir se justifie