Note de lecture Cissé. Momar, 2009, Parole chantée et communication sociale chez les Wolofs du Sénégal

International audienceL'auteur de l'ouvrage Momar Cissé est né dans le nord du Sénégal plus précisément à Saint-Louis, l'ancienne capitale du pays, berceau de la civilisation wolofienne. L'auteur est professeur de lettres modernes, il est titulaire d'un doctorat d'état d'études africaines, membre permanent de l'Académie des langues nationales. Il a d'abord servi l'éducation nationale en tant qu'enseignant dans le cycle secondaire. Il est actuellement maître de conférences en sciences du langage à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Contextualisation de l'ouvrage L'auteur de cet ouvrage est d'ethnie wolof, il maîtrise parfaitement les cultures wolofiennes. Les wolofs sont des peuples de l'oralité, ils représentent 27% de la population sénégalaise. Physiquement grands et élancés. Ils sont musulmans à 90%. L'importance de l'oralité dans la société moderne sénégalaise est à souligner, elle est d'ailleurs le principal support de l'interaction sociale. La parole est vectrice d'histoire et porteuse de valeurs et coutumes, au coeur de chaque rituel. Le langage, comme nous pouvons le noter est le moyen le plus naturel facilitant l'interactivité humaine. Le langage est, à juste titre, le principal support de l'oralité 1 (Ba, 1996). Dans un tel contexte social et culturel, dans un tel ouvrage, le professeur Momar Cissé met l'accent sur « la parole chantée » qui en milieu wolof représente une symbolique particulière rythmant chaque événement de la vie sociale et culturelle. « Toutes les sociétés de tradition orale ont eu à donner, dans le processus de leur évolution historique, la même importance à la parole en général et à la parole chantée en particulier. Elle leur permettait de continuer à perpétuer et à faire vivre l'héritage culturel des ancêtres