Vécu des infirmièr(e)s diplomé(e)s d'État travaillant dans des établissements d'hébergements pour personnes âgées dépendantes et leur collaboration avec le médecin généraliste

Contexte : La qualité de la relation et de la communication entre médecins et infirmiers est un enjeu d’évolution dans la prise en charge globale des résidents en EHPAD, autant pour la satisfaction du patient que pour celle des équipes soignantes.Objectif : Analyser les impressions des infirmiers et de comprendre leurs attentes afin d’envisager des perspectives d’améliorations Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative avec entretiens individuels semi-directifs basés sur une grille d’entretien. Les entretiens ont été réalisés en présentiel ou en visioconférence sur l’année 2020 à 2021 dans les départements du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme. Le critère d’inclusions était : infirmièr(e)s exerçant dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.Résultats : Quatorze infirmiers et infirmières de 24 à 59 ans ont été interrogés. Les infirmiers interrogés avaient du mal à accepter le travail fait dans la précipitation, le manque de disponibilité téléphonique des médecins, les prescriptions orales et l’absence d’organisation des généralistes notamment sur les horaires et les jours de passages. Tous considéraient leur travail et celui du médecin comme complémentaires, chacun apportant quelque chose à l’autre. La solitude de l’infirmier en EHPAD entraînant un surplus de responsabilité pouvait parfois être difficile à gérer. L’infirmier comprenait aisément le manque de temps du médecin mais appréciait trouver de la compréhension et du soutien de sa part. Des pistes d’améliorations étaient évoquées lors des entretiens notamment l’augmentation des réunions pluridisciplinaires, une meilleure organisation du planning de passage des généralistes à l’Ehpad ou la présence d’un médecin coordonnateur par structure.Conclusion : Il existe une relation globale de confiance entre médecin et infirmier. En effet même si les rapports pouvaient être complexes dans certains binômes, les deux parties agissaient dans le même sens pour le bien du patient