Impact de l’obésité sur les résultats chirurgicaux et oncologiques après chirurgie pour adénocarcinome gastrique

CONTEXTE : l’adénocarcinome gastrique est le 5e cancer le plus fréquent et la 4e cause de décès par cancer au monde. L’obésité représente la 2e cause de décès dans le monde. 20% des cancers seraient attribuables à l’obésité seule. La graisse viscérale influence probablement la difficulté per-opératoire et les résultats post-opératoires même si les données de la littérature restent contradictoires.OBJECTIF : évaluer les résultats pré-, per- et post-opératoires de la chirurgie de l’adénocarcinome gastrique chez les patients en situation de surpoids ou d’obésité par rapport aux patients à IMC normal. Une analyse de la survie a également été réalisée.MÉTHODE : étude rétrospective reprenant la base de données de l’AFC sur l’état des lieux de l’adénocarcinome gastrique sur 10 ans incluant 32 hôpitaux francophones. 1589 patients ont été inclus dans l’étude dont 585 patients en surpoids et 282 patients présentant une obésité.RÉSULTATS : les localisations tumorales varient avec plus d’adénocarcinome du fundus ou de la grande courbure chez les patients avec un IMC ≥ 25kg/m2 et une localisation au niveau de l’antre ou du pylore pour les patients à IMC normal. Le statut TNM ainsi que les traitements adjuvants et néoadjuvants étaient similaires entres les groupes. On retrouve plus de complications médicales (p = 0,003) et plus de complications chirurgicales (p > 0,001) chez les patients à IMC ≥ 25kg/m2, malgré tout le taux de reprise chirurgicale est similaire entre les groupes (p = 0,86). Les survies sont similaires entre les groupes (p = 0,8).CONCLUSION : les adénocarcinomes gastriques chez les patients en situation de surpoids et d’obésité sont découvertes au même stade que chez les patients à IMC normaux. Le statut pondéral influence la morbidité post-opératoire médicale et chirurgicale mais pas la survie des malades. La chirurgie doit donc être proposée à tous les malades quel que soit leur IMC