Digital Reading, Human Reading

International audienceOnce upon a time, the preservation, the study, and the digitization of books were primarily justified by utilitarian needs: to obtain a qualification, or to hold down a job — or to share ideas, or to satisfy a hedonistic need derived from the pleasure of reading. Nowadays the building of corpora and the digitization of collections could replace books by « data », the consultation of which threatens a close engagement with the linearity of text. I will comment on examples chosen from the library of Le Mans, and from my own collection, to question this apparent under valuing of reading in favour of results derived by means of tools only partly under human control.La conservation, l’étude et la numérisation des livres ont été avant tout justifiées par un besoin social ou individuel de lecture : utilitaire, pour obtenir un diplôme et avoir un métier, pour diffuser des idées, besoin hédoniste issu du plaisir de la lecture. Actuellement la constitution des corpus et la numérisation de collections pourraient remplacer les livres par les « données », dont la consultation mettrait en danger un rapport au texte qui était avant tout « linéaire ». Des exemples pris dans les fonds de la bibliothèque du Mans ou personnels permettent d’alimenter le débat autour de ce qui apparaît comme une déqualification de la lecture, au profit de résultats obtenus grâce à un outillage plus ou moins bien maîtrisé par l’humain