Fondements de la planification stratégique des organismes coopératifs de deuxième niveau

L'auteur, étant cadre et administrateur dans des organisations coopératives de premier et deuxième degré au Costa Rica depuis sept ans, a toujours été proche des processus de planification opérationnelle et stratégique. Donc, la question de la pertinence et de la nature de la stratégie dans les coopératives étant au centre de mes réflexions et travaux de recherche depuis quelques six ans, il a été naturelle de la choisir comme sujet de cet essai, autant plus qu'elle devient un sujet centrale dans la pratique coopérative de l'Amérique centrale. Un double constat: besoin d'une stratégie et besoin d'une théorie stratégique coopérative. On peut dire sans erreur que, au Costa Rica, le mouvement coopératif a une importance aussi grande qu'au Québec. En effet, il y a, au Costa Rica, environ 580 coopératives qui rassemblent 361,562 membres: presque un citoyen sur trois en âge de travailler est membre d'une coopérative, fait qui souligne l'impact du coopératisme dans la société et l'économie costaricienne. D'autre part, le Mouvement a développé tout un réseau d'organismes d'appui pour lui permettre d'agir de façon cohérente et concurrentielle dans les affaires et la vie sociale et économique du pays. Mais, la croissance continue du mouvement dans les derniers vingt ans se voit aujourd'hui menacée. La globalisation des marchés, le développement technologique, l'augmentation quantitative et qualitative des demandes adressées par les clients et fournisseurs de ressources, les changements dans les politiques du Gouvernement, et l'agressivité de l'entreprise privée sont quelques-uns des facteurs clés dans cette situation nouvelle. Comment garantir l'accomplissement des objectifs associatifs des coopératives et, tout à la fois, garder l’avantage comparatif face à la concurrence