Construire de nouveaux territoires pertinents d'action, les maires ruraux et la coopération intercommunale.

Le papier analyse les attitudes et les stratégies en matière de coopération intercommunale des maires élus en 1983, 1995 et 2001 dans un échantillon de petites communes de la Région Midi-Pyrénées. Dans les années soixante, les maires ruraux ont été fortement hostiles aux tentatives du pouvoir central de restructurer le découpage communal mais ils ont bien accueilli les possibilités de coopération « à la carte » offertes par les SIVU et les SIVOM. Les maires élus en 1983, dans la conjoncture de la mise en place de la décentralisation, sont en majorité plutôt méfiants et politiquement très divisés sur la question de la coopération intercommunale comme ils le sont à l'égard de la décentralisation. En 1995, les clivages politiques s'estompent et les attitudes de plus ou moins grande ouverture au développement de l'intercommunalité de projet varient en fonction des stratégies entrepreneuriales des maires, des ressources et des capacités d'action des communes. Le développement de la coopération intercommunale est devenu un enjeu pragmatique qui divisent moins les maires selon leur appartenance politique et davantage en fonction du bilan qu'ils tirent de leur expérience concrète et d'un calcul avantages/coûts. Cette évolution est confirmée par l'enquête réalisée en 2001