Les « stages d'observation » en milieu scolaire : <br />quelles opportunités pour le développement des étudiants « PE1 » ?

Cette contribution vise à analyser l'activité d'étudiants se destinant à l'enseignement, lors de stages dits « d'observation » en classe, dans le cadre de l'année de « PE1 » à l'IUFM. Deux étudiantes ont été suivies lors d'un stage dans une classe de CE1. L'étude porte sur un épisode d'une séance de lecture, observé par l'une des deux stagiaires. La contribution décrit premièrement les éléments que la stagiaire perçoit comme significatifs lors de son activité d'observation, et deuxièmement la dynamique d'actualisation ou de construction de connaissances par la stagiaire. L'approche d'anthropologie cognitive située adoptée est fondée sur quatre présupposés principaux : le couplage acteur–environnement, l'existence d'une conscience préréflexive, la dimension cognitive de l'activité et la dimension culturelle de l'activité. En cohérence avec ces présupposés, l'activité en classe et celle de l'observateur ont été vidéoscopées. Un entretien d'autoconfrontation a été conduit afin d'amener la stagiaire à commenter son activité. Les résultats mettent en évidence : a) les éléments significatifs pour la stagiaire lors de son activité d'observation ; b) les connaissances actualisées ou construites ; c) l'utilisation des traces produites par le dispositif de recueil des données. L'activité d'observation de la stagiaire est caractérisée comme étant de nature exploratoire et relevant d'une enquête. Cette activité est l'occasion de construction et de mobilisation de connaissances. Cependant, l'analyse de l'activité de cette stagiaire pose des questions en ce qui concerne la possible mobilisation des connaissances acquises en observation en contexte de classe. Enfin, la méthode utilisée a suscité une nouvelle activité d'observation lors des entretiens d'autoconfrontation. Celle-ci est aussi prise en compte