Gouvernance des associations et motivation des bénévoles

Le projet Gouvernance des Associations et Rapport de Pouvoir (GARP) est un projet de recherche pluridisciplinaire visant à comprendre comment les engagements au sein des associations s'articulent dans le fonctionnement interne de celles-ci et dans leur environnement externe.La première partie rapporte les travaux faits sur la motivation des bénévoles dans une perspective de psychologie sociale classique examinant les motivations des bénévoles sous leur angle fonctionnel. L'inventaire des fonctions du bénévolat de Clary et al (1998) est traduit, et fait l'objet de plusieurs procédures de validation. Ces travaux de validation sont complétés par une approche socionormative novatrice dans ce champ d'étude. Les expérimentations conduites mettent en évidence qu'il existe des normes en ce qui concerne les motivations au bénévolat, que les différents motifs ne se valent pas, et que les motivations pronormatives ne sont pas les mêmes selon les publics.La seconde partie rapporte une étude conduite par entretiens et analyse de documents portant sur 30 associations employeuses de petite taille, visant à comprendre les modes de fonctionnement de la décision dans ces organisations et la manière dont elles sont influencées par des contraintes internes et externes. Les définitions classiques de la gouvernance associative et les typologies qui en résultent sont questionnées, et mises en relation avec les caractéristiques organisationnelles. Il est démontré qu'une vision statique de la gouvernance rend mal compte de certaines réalités associatives. Une modélisation des rapports entre l'engagement des bénévoles et le développement du projet associatif est alors proposée. Les rapports de pouvoir au sein de l'association sont ensuite étudiés afin de mieux comprendre les déterminants de l'action associative et l'idéal de démocratie associative est confronté à la réalité fonctionnelle.Dans la troisième partie, une modélisation de la ressource humaine associative dans une perspective économique est proposée. Cette modélisation permet de situer les différents statuts (bénévoles, volontaires indemnisés et salariés) dans une même fonction d'indifférence institutionnelle. Cette fonction illustre que les différents statuts permettent des satisfactions équivalentes mais avec des taux de substitution différents des motivations intrinsèques et extrinsèques. La volonté d'engagement et les contraintes économiques au niveau micro et macro permettent d'expliquer les formes institutionnelles du travail associatif. Cette approche amène à relativiser l'importance de la variable secteurs d'activités des associations dans les différences de mode de gouvernance, ceux-ci étant plus liés à la différence des modes de financement