Reductionism and contextualism in pragmatics and discourse analysis

International audienceFor the past twenty to thirty years, a good part of the domain of linguistics has been occupied by what has been called discourse analysis. Whereas syntax and semantics are concerned by the sentence and the units from which the sentence is built, discourse analysis claims that interpretation cannot be accounted for at the level of the sentence and that a bigger unit, such as discourse (usually rather poorly defined if at all), should be used to account for language interpretation. We want to show here that discourse is not, in any sense, a well-defined object and that, though it is certainly necessary to analyse how a given sequence of sentences is processed and understood, the notion of discourse (and related notions such as coherence) does not have much to say about it. We rely on epistemological considerations about the necessity of a moderate reductionism and we sketch an account of linguistic interpretation which accounts for contextual factors in linguistic interpretation through the notion of utterance (vs. sentence) and a development of Sperber & Wilson's Relevance Theory.Les dernières vingt à trente années, une bonne partie du domaine de la linguistique s'est consacré à ce qu'il est convenu d'appeler l'analyse de discours. Alors que la syntaxe et la sémantique traitent de la phrase et des unités dont elle se compose, l'analyse de discours affirme que l'interprétation linguistique ne peut être traîtée au niveau de la phrase et qu'elle doit se faire à un niveau d'unité supérieur, celui du discours (en général mal défini ou pas défini du tout). Nous voulons montrer ici que le discours n'est pas, en quelque sens que ce soit, un objet bien défini et que, bien qu'il soit certainement nécessaire d'analyser la façon dont une séquence donnée de phrases est produite et comprise, la notion de discours (et des notions apparentées comme celle de cohérence) n'ont pas grande contribution à faire à ce problème. Nous nous appuyons sur des considérations épistémologiques quant à la nécessité d'un réductionnisme modéré et nous esquissons une analyse de l'interprétation linguistique qui rend compte des facteurs contextuels dans l'interprétation linguistique par la notion d'énoncé (vs. phrase) et dans un développement de la Théorie de la pertinence proposée par Sperber et Wilson