En 1950, un rapport d’inspection interne au ministère de l’Éducation nationale présente les contours et les finalités de la politique éducative poursuivie par les autorités françaises dans les territoires d’outre-mer. L’éducation – lit-on – doit œuvrer à sortir le « cultivateur, le berger ou l’artisan de son milieu primitif aux traditions étroites pour le préparer à sa tâche de citoyen (et) aux techniques modernes ». Le texte précise que les ambitieux programmes de scolarisation lancés après la Seconde Guerre mondiale ne constituent qu’un volet d’une « action sociale » plus vaste, ciblant des « populations pour la plupart attardées » auxquelles il faut fournir une formation intellectuelle et « apprendre à mieux vivre ». C’est dans cet élan ...