Interférence des pratiques culturelles et sociales dans la production urbaine. Une approche du changement urbain qui croise syntaxe spatiale et imaginaire social Dougga- Tunisie

Classée patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997, Dougga est considérée « la petite ville romaine la mieux conservée de l'Afrique du Nord, en tant que telle, elle illustre de manière exceptionnelle ce qu'était la vie quotidienne sous l’Antiquité »[1]. Au passé libyque, punique, numide, romain, byzantin et arabe, c’est un exemple éminent qui illustre le brassage des civilisations qui ont contribué de près ou de loin à sa naissance, à sa prospérité et à son déclin irrémédiable. Elle s'est étendue, transformée et a disparu dans le mouvement continu de l'histoire. Mais la structure urbaine d'une ville romaine a été conservée. Malgré l’intérêt et les mobilisations que le site suscite, l’action publique en Tunisie s’est appuyée sur une administration spécialisée et des moyens budgétaires pour la restauration et la consolidation des principaux monuments, modalités d’interventions classiques qui s'avèrent de plus en plus obsolètes. Aujourd’hui, la pérennité du site n’est pas totalement assurée, il est menacé par la mauvaise gestion, l'absence de processus de planification et de plan de protection et de mise en valeur (PPMV). De nouvelles pratiques doivent s'imposer qui auront pour principal objectif d'élaborer un schéma directeur d’intervention afin de définir les actions prioritaires concernant la conservation du site.[1] http://whc.unesco.org/, mis en ligne le 07 12 1997, consulté le 20 01 202