Infrastructures d’accueil : levier de compétitivité au profit d’un territoire marocain plus attractif

Les modèles de croissance endogène voient dans l’investissement privé en capital physique, les innovations technologiques, le capital humain et le capital public des sources du progrès technique, et donc de la croissance économique. Barro (1990) démontre aussi que les services publics sont considérés comme un facteur de production au même titre que le capital et le travail. C’est ce rôle productif qui crée une relation positive entre gouvernement et croissance.En plus de ces variables endogènes de croissance économique, l’investissement direct étranger (IDE) est considéré pour les pays en développement (PED) comme une variable exogène qui peut avoir un effet accélérateur sur lacroissance, dans la mesure où il permet à ces pays de bénéficier gratuitement des nouvelles technologies, du savoirfaire et des connaissances. Les PED sont donc appelés à renforcer leur attractivité, notamment leur attractivitéterritoriale, s’ils veulent attirer plus d’IDE.Pour le cas du Maroc, même si les privatisations représentent une grande partie des IDE, il a pu convertir ces recettes publiques en investissements structurants et à effets durables. Les IDE ont permis de développer les infrastructures de transport et de communication, qui à leur tour ont renforcé l’attractivité territoriale du pays, ce qui tend à prouver que les programmes de privatisations ont un effet d’entraînement sur les IDE. En outre, les plans de développement mis en place, pour chaque région, prennent en considération ses spécificités sectorielles et devraient répondre aux attentes des firmes à la recherche d’avantages compétitifs et induire l’émergence de nouveaux pôles de compétitivité