Voyages et séjours thérapeutiques chez Catulle, Horace, Martial et Juvénal

International audienceLe thème du séjour thérapeutique se rencontre de manière non exceptionnelle dans la littérature latine. Au nombre des textes où il se trouve présent, figurent des oeuvres de poètes et, parmi celles-ci, des pièces ou des passages que nous lisons chez les quatre auteurs choisis pour cette étude. Situés dans un arc chronologique qui s'étend du Ier siècle avant J.-C. au début du IIe siècle de notre ère, ces écrivains sont réunis par le fait qu'ils relatent des expériences, des projets ou des souhaits personnels, ou qu'ils en attribuent à des personnages qu'ils mettent en scène, et aussi par une adhésion à la doctrine épicurienne ou des sympathies pour divers préceptes de celle-ci. Il le sont aussi parce que les atteintes que leur font subir ou craindre les nuisances et les dangers de la vie à Rome, où ils résident, voire une pathologie au demeurant légère, leur font trouver un remède identique : l'éloignement temporaire, ou définitif dans un cas, et le repos dans une propriété rurale ou une petite ville italienne, repos qui se complète à l'occasion d'un traitement médical, et leur permet souvent ensuite, après retour à la santé ou remise en forme, de repartir pour la ville pourtant source de leurs maux, mais aussi lieu d'une vie sociale et culturelle dont ils ne peuvent se détacher longtemps. Mais ces maux et ces remèdes leur fournissent aussi des éléments d'inspiration pour une création littéraire qui, loin de rechercher la compassion des lecteurs, ne répugne pas à l'humour