Amélioration des conditions de production et d'utilisation du triticale dans le cadre d'une agriculture durable

Articles correspondant à plusieurs colloques organisés dans le cadre des séminaires du CTPS en 2012.Ce programme, articulant les travaux d'un organisme de recherche public (INRA), d'un institut technique (ARVALIS - Institut du végétal) et de sélectionneurs (GIE TRITICALE), couvrait à la fois des aspects de production (fertilisation azotée, choix variétal) et d'utilisation (grain et paille) du triticale, à des niveaux quantitatifs et qualitatifs, dans un objectif de révéler et d'accentuer les atouts de la culture du triticale en vue d'une agriculture durable. Il s'est appuyé sur des collections de variétés de triticale cultivées en France et sur du matériel de diversification génétique, issu de nouveaux croisements blé x seigle. Cette étude confirme que la teneur en protéines, critère important pour l'alimentation animale, est pour le triticale, comme pour le blé, corrélée négativement au rendement. Cependant, elle révèle aussi certains génotypes qui s'écartent positivement de cette relation et notamment plusieurs des nouveaux géniteurs évalués. Afin d'augmenter la teneur en protéines, nous montrons que le triticale répond favorablement à un apport fractionné et plus tardif (fin de montaison) et que le besoin en azote du triticale est d'environ 2,6 kg d'azote par quintal de grain, plus faible que celui du blé tendre (3 en moyenne). Enfin, la composition en acides aminés est aussi intéressante chez le triticale, en particulier pour la lysine. Les équations de prédiction de la teneur en lysine par rapport à la matière azotée totale ont été revues et montrent toujours un rapport plus élevé que chez le blé, même si cet avantage a un peu diminué au cours des vingt dernières années. Pour l'alimentation des monogastriques, une forte activité phytasique est importante aussi pour une bonne utilisation du phosphore (majoritairement sous forme d'acide phytique dans les céréales) : meilleure croissance et moindres rejets dans l'environnement. Notre étude souligne l'intérêt des triticales pour l'activité phytasique : des niveaux élevés en moyenne et une importante variabilité (du simple au triple) parmi la collection de triticales ayant été inscrits en France. Elle confirme aussi la prépondérance de la part génétique dans ce caractère. Enfin, diverses méthodes de mesure de l'importante production de paille du triticale ont été testées. Elles indiquent un fort effet milieu et révèle cependant aussi quelques génotypes à forte biomasse. La décomposition de ce caractère en composantes élémentaires n'est pas aisée et la hauteur est loin d'expliquer tout, notamment