Analyser l'improvisation collective non-idiomatique aujourd'hui: Trois études de cas

The non-idiomatic collective improvised music analysis is at the center of our research. More and more musicologists, researchers and pedagogues attempt to analysis the creation process of improvised music and the manifest links it maintains with a form of writing close to composition (Savouret, 2010 ; Canonne, 2010 ; Bhagwati, 2013), also highlighting a form of discursive dialogism within the same practice (Stévance, 2012a) and the use of incorporation and automatization of behaviors processes for improvisers in play situation (Canonne, 2016). We wanted to be part of the emergence of these analytical advances concerning the non- idiomatic collective improvised music by proposing an analysis protocol of this music. After having realized a work of information collection with the help of three groups of improvisers and having constituted our study corpus, we imagined a hybrid analysis protocol that respects the specificities proper to the improvisers groups that experiment it on the base of three axes of fundamental research: (1) the listening of sound material in situ (Schaeffer, 1966 ; Roy, 2003), (2) the denomination and metaphorization of different significative sound events of improvised discourse in enunciation situation (Spampinato, 2008, 2011) and (3) the graphical representation of the improvised form (Couprie, 2020 ; Lalitte, 2014a , 2014b ; Gonin, 2019). This protocol’s implementation will allow to provoke an interdisciplinary dialog between Musical analysis, Musical language sciences and Acoustic.L’analyse des musiques improvisées collectives non-idiomatiques est au cœur de notre recherche. De plus en en plus de musicologues, de chercheurs et de pédagogues tentent d’analyser le processus de création de la pratique improvisée et les liens manifestes qu’elle entretient avec une forme d’écriture proche de la composition (Savouret, 2010 ; Canonne, 2010 ; Bhagwati, 2013), mettant également en avant une forme de dialogisme discursif au sein même de la pratique (Stévance, 2012a) et l’usage de processus d’incorporation et d’automatisation des comportements pour les improvisateurs en situation de jeu (Canonne, 2016). Nous avons souhaité prendre part à l’émergence de ces avancées analytiques à propos des musiques improvisées collectives non-idiomatiques en proposant, à notre tour, un protocole d’analyse de cette pratique. Après avoir réalisé un travail de collecte de données auprès de trois groupes d’improvisateurs et constitué ainsi notre corpus d’étude, nous avons imaginé un protocole d’analyse « hybride » respectant les spécificités propres aux groupes d’improvisateurs qui l’expérimentent et reposant sur trois axes de recherches fondamentaux : (1) écoute de la matière sonore in situ (Schaeffer, 1966 ; Roy, 2003), (2) dénomination et métaphorisation des différents événements sonores significatifs du discours improvisé en situation d’énonciation (Spampinato, 2008, 2011) et (3) représentation graphique de la forme improvisée (Couprie, 2020 ; Lalitte, 2014a, 2014b ; Gonin, 2019). La mise en application de ce protocole permettra de provoquer un dialogue interdisciplinaire entre Analyse musicale, Sciences du langage musical et Acoustique