Heidegger et la question de la détresse

Distress constitutes the central theme of Heidegger’s ontology. Such distress, which appears as the retreat of being in the questioning of metaphysics of the Modern Times is the truth of our era. Being as such been forgotten has left and has abandoned beings to the power of human reason. That hostility to being is the consequence of the new understanding of the human essence as the certainty of the ego. The required perspective to get out of distress therefore consists in questioning in the direction of being. At the time of distress, Dasein as the new essence of man must respond to the call of being. Such a relation to being aims to oppose the language that governs being to the logos, which welcomes and let be what appears as it appears. This is why poetic song [or poetry] as a new mode of unveiling is the door to salvation. What saves and what threatens are in effect the two ways that being has to self-unveil which destiny sends; and the avoiding is the secret of their proximity. Should it, then, to get out of distress, avoid the revelation that calls and provokes Nature for the benefit of poetic song ?La thématique de la détresse constitue le thème central de l’ontologie heideggérienne. Pareille détresse qui se traduit par le retrait de l’être dans le questionnement de la métaphysique des Temps modernes signifie la vérité de notre époque. L’être ainsi oublié s’en est allé et a abandonné l’étant au pouvoir de la raison humaine. Cette hostilité à l’égard de l’étant n’est que la conséquence de l’entente de l’essence de l’homme comme certitude de l’ego. La perspective requise pour sortir de la détresse consiste donc à questionner en direction de l’être. Au temps de la détresse, le Dasein en tant que nouvelle essence de l’homme doit répondre à l’appel de l’être. Un tel rapport à l’être vise par ailleurs à opposer le langage qui régente l’étant au logos qui accueille et laisse être ce qui apparaît tel qu’il apparaît. Voilà pourquoi le chant poétique comme nouveau mode de dévoilement de l’étant est porteur de salut. Ce qui sauve et ce qui menace sont en effet les deux modes de dévoilement que le destin envoie ; et l’évitement est le secret de leur proximité. Faut-il alors, pour sortir de la détresse, éviter le dévoilement qui interpelle et provoque la Nature au profit du chant poétique