Prise en charge de la patiente ménopausée par les médecins généralistes en Alsace : état des lieux des connaissances et des pratiques en 2021/thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine, diplôme d'État mention médecine gé

Médecine généraleIntroduction : La ménopause est définie comme un phénomène naturel caractérisé par le constat d'une aménorrhée sur une période supérieure à douze mois, conséquence de l'arrêt de la sécrétion oestrogénique. Elle peut être responsable d'un syndrome climatérique invalidant mais aussi de conséquences à long terme comme l'ostéoporose ou la majoration de troubles cardiovasculaires et cognitifs. Bien qu'encore souvent laissée au soin des gynécologues, la prise en charge de la ménopause fait partie intégrante du quotidien des médecins généralistes. Or, les pratiques en matière de diagnostic et de traitement semblent hétérogènes. Ce constat nous fait envisager l'intérêt d'un état des lieux des connaissances et des pratiques des médecins généralistes de notre région. Matériel et Méthodes : Une étude descriptive observationnelle quantitative par le biais d'un questionnaire en ligne à destination des médecins généralistes du Bas-Rhin et du Haut-Rhin a été réalisée. Résultats et Discussion : Nous avons obtenu 141 réponses soient environ 6,7% de la population étudiée. La majorité des répondants étaient des femmes (71,6%). Le recours aux dosages hormonaux à but diagnostic est fréquent (46,1% le font sur demande de la patiente et 31,9% en présence de signes cliniques). La prescription de THS par les médecins généralistes reste peu habituelle (44,7% n'ont pas prescrit de THS durant les 6 mois précédant l'étude). Les raisons invoquées sont le manque de connaissances sur le sujet (36,4%), l'absence d'indication (17,7%) ou la prescription initiale laissée au gynécologue (18,4%). Parmi les facteurs influençant la prise en charge on retrouve le mode d'exercice (p-0,05). Il n'a pas été mis en évidence de manière significative un lien entre le niveau de formation et la prise en charge des patientes. Néanmoins, 85% des sondés se déclarent volontaires pour participer à des formations sur le sujet. Conclusion : Les médecins généralistes d'Alsace prennent part au suivi gynécologique de leurs patientes, mais une meilleure formation pourrait améliorer la prise en charge des patientes ménopauséesIntroduction: Menopause is defined as a natural phenomenon characterized by the observation of amenorrhea over a period of more than twelve months, a consequence of the cessation of estrogen secretion. It may be responsible for a disabling climatic syndrome but also for long-term consequences such as osteoporosis or increased cardiovascular and cognitive disorders. Although still often left to the care of gynecologists, the management of menopause is part of the daily life of general practitioners. Or, diagnostic and treatment practices seem heterogeneous. This finding makes us consider the interest of an inventory of knowledge and practices of general practitioners in our region. Material and Methods: A quantitative observational descriptive study using an online survey for general practitioners in Bas-Rhin and Haut-Rhin was carried out. Results and Discussion: We obtained 141 responses, i.e. approximately 6.7% of the population studied. The majority of respondents were women (71.6%). The use of hormonal dosages for diagnostic purposes is frequent (46.1% do so at the request of the patient and 31.9% in front of clinical signs). The prescription of Hormonal Replacement Therapy (HRT) by general practitioners remains uncommon (44.7% did not prescribe HRT during the 6 months preceding the study). The reasons mentioned are the lack of knowledge on the subject (36.4%), the absence of indication (17.7%) or the initial prescription left to the gynecologist (18.4%). Among the factors influencing prescriptions found the mode of exercise (p-0.05). No significant link was demonstrated between the level of formation and women care. Nevertheless, 85% of those surveyed said they were willing to participate in training on the subject. Conclusion: General practitioners in Alsace take part in the gynecological follow-up of their patients, but better training could improve the care of postmenopausal patientsThèses et écrits académique