Qui sont ces patients de plus de 80 ans bénéficiant de ventilation non invasive aux urgences et quel est leur devenir ? : thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'État, DES médecine d'urgence

Médecine d'urgenceLe nombre de personnes âgées aux urgences ne cesse de croître ces dernières années.La dyspnée est un motif de recours récurrent et la VNI reste le traitement de première intention dans l’insuffisance respiratoire aiguë.Ce qui a pour conséquence d’entraîner une augmentation de l’utilisation de celle-ci aux urgences chez le sujet âgé.Dans notre étude, nous avons voulu déterminer quel genre de population âgée était mise sous VNI et dans quelles mesures. Etude rétrospective multicentrique sur le CHU de Strasbourg et le CH de Colmar,sur les patients de plus de 80 ans ayant bénéficié de VNI dans le service d’accueil des urgences en 2017 et 2018.Le critère principal était le devenir des patients après son passage au SAU.Le premier groupe était constitué des patients admis dans un service sans possibilité de nouvelle séance de VNI.Le second groupe regroupe les patients décédés aux urgences et les patients admis dans en réanimation/USC/pneumologie.L’analyse incluait les données épidémiologiques et clinicobiologiques, les modalités de mise en œuvre, l’évolution, le devenir du patient et le taux de mortalité hospitalier360 patients inclus.Au total, 62,5% des patients ont bénéficié de VNI pour une décompensation cardiaque,20% de décompensation de BPCO, 38% depneumopathie hypoxémiante et 7,5% d’autre diagnostic.La population était majoritairement féminine, polypathologiques, habitant au domicile et à l’autonomie préservée. Succès de VNI chez 226 patients contre 134 en échec de VNI (p-0,001).La VNI a entrainé une amélioration gazométrique pour le groupe succès (p-0,001).65 patients hospitalisés spécifiquement en réanimation. Taux de mortalité de 15,6%. La VNI représente une technique de qualité utilisable et performante chez le sujet âgé.Elle permet une amélioration clinicobiologique qui peut empêcher une hospitalisation en service de réanimation.C’est une technique prometteuse pour les urgentistes.L’amélioration des pratiques passe par la création d’une USC gériatrique