Neuropathie périphérique persistante induite par les taxanes chez les patientes de plus de 65 ans traitées pour un cancer du sein localisé

Médecine (oncologie médicale)Le traitement du cancer du sein localisé fait intervenir les taxanes qui sont neurotoxiques. La persistance de cette neuropathie périphérique induite par les taxanes (NPIT) chez les patientes âgées est peu décrite dans la littérature. Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique sur les patientes de plus de 65 ans traitées pour un cancer du sein localisé avec un suivi de 2 ans. Nous avons évalué la fréquence de la persistance d'une NPIT de grade CTCAE 2 et 3, puis identifié les facteurs de risque pour construire un score pronostique. Parmi les 302 patientes incluses, 21% et 9% ont développé une NPIT respectivement de grade 2 et 3. Les facteurs de risque étaient l'âge (p-0,0001), l'indice de masse corporelle (p-0,0001) et le diabète (p-0,0093). Le risque était plus élevé après paclitaxel que docetaxel (p-0,0001). La NPIT est un effet secondaire fréquent et sévère des taxanes chez les patientes âgées. Des chimiothérapies sans neurotoxicité sont donc à privilégier chez elles.Early breast cancer treatments involve taxanes which are often responsible for acute peripheral neuropathy. The persistence of taxane-induced peripheral neuropathy (TIPN) is scarcely described among elderly women. We carried out a monocenter cohort study including all women over 65 years old treated with a taxane-based chemotherapy for an early breast cancer. All cases were followed-up for at least two years. We report on the frequency and risk factors and establish a prognostic score of persistent CTCAE grade 2 and 3 TIPN. Among the 302 included patients, 21% and 9%, developed persistent TIPN of grade 2 and 3 respectively. Risk factors included age (p-0.0001), body mass index (p-0.0001), and diabetes (p=0.0093). Persistent TIPN was more frequent with paclitaxel than docetaxel (p-0.0001). TIPN is a frequent and sometimes severe persistent side-effect of taxanes among elderly women with a major impact on quality of life. hemotherapy without neurotoxicity could be a valid option