En quoi les réfugiés ont-ils une manière spécifique d’apprendre les langues ?

La relation entre éducation et migration comporte un certain nombre d’enjeux, dont les plus importants tiennent au fait que l’éducation figure parmi les droits fondamentaux énoncés par la Déclaration des droits de l’homme de 1948. Dans cette perspective, élaborer des dispositifs spécifiques aux migrants participe à la volonté d’inscrire le droit à l’éducation et la non-discrimination par les langues dans le quotidien des institutions. Mais paradoxalement, cette spécificité constitue une menace pour l’exercice des droits fondamentaux de populations « mises à part ». Dans cet article, nous soutenons l’hypothèse que le passage à une lecture particulière de l’apprentissage des langues par les personnes en migration fait basculer l’apprentissage dans ce qui relève du mystique en lui prêtant des éléments qui lui sont étrangers