Multimodal physiotherapy treatment to reduce pain in gynecological cancer survivors suffering from dyspareunia : a pilot study using mixed methods

Contexte : La douleur lors des relations sexuelles, aussi appelée dyspareunie, affecte plus de la moitié des survivantes d’un cancer gynécologique. Malgré l’impact de cette affection sur la qualité de vie, les traitements disponibles demeurent limités et peu étudiés. Un traitement multimodal en physiothérapie pourrait être efficace pour traiter la dyspareunie chez les survivantes d’un cancer gynécologique. Or, à ce jour, aucune étude n’a examiné ce traitement auprès de cette population. Objectifs : Cette étude visait à évaluer la faisabilité et l’acceptabilité d’un traitement multimodal en physiothérapie chez les survivantes d’un cancer gynécologique souffrant de dyspareunie et à explorer les effets de ce traitement sur la douleur, les problématiques pelvi-périnéales, les variables psychosexuelles et les variables physiques. Méthodologie : Un total de 31 survivantes d’un cancer gynécologique avec dyspareunie ont participé à cette étude pilote multicentrique à groupe unique avec méthodes mixtes. Le traitement de physiothérapie de 12 semaines combinait plusieurs modalités telles que l’éducation, la thérapie manuelle et des exercices des muscles du plancher pelvien. Les femmes ont été évaluées avant (T0) et après le traitement (T1), et 12 mois après le traitement (T2). Les données de faisabilité et d’acceptabilité incluaient les taux d’adhésion aux exercices à domicile et aux séances de traitement, le taux d’abandon et la satisfaction (échelle numérique de 0 à 10). La douleur, les problématiques pelvi-périnéales (e. g. l’incontinence urinaire), les variables psychosexuelles (e. g. la fonction sexuelle, la détresse sexuelle et l’anxiété associée à la douleur) et les variables physiques (e. g. la morphométrie et la fonction des muscles du plancher pelvien) ont été mesurées pour explorer les effets du traitement. Les variables ont été évaluées au moyen de questionnaires validés (T0-T1-T2), d’un examen physique (T0-T1) et d’une entrevue individuelle semi-structurée (T2). Résultats : Le taux d’adhésion aux exercices à domicile était de 88 %, celui aux séances de traitement était de 93 % et le taux d’abandon était de 3 %. Les femmes ont rapporté, en moyenne, une satisfaction de 9,3/10 après le traitement. Une réduction significative de la douleur et des problématiques pelvi-périnéales ainsi que des améliorations significatives des variables psychosexuelles et physiques ont été détectées, et l’intégration de données quantitatives et qualitatives a indiqué que ces effets se sont maintenus 12 mois après le traitement. Conclusion : Le traitement multimodal en physiohérapie est faisable et acceptable auprès des survivantes d’un cancer gynécologique avec dyspareunie. En plus des améliorations qui ont été démontrées, ces résultats appuient la réalisation d’un essai clinique randomisé pour confirmer l’efficacité de ce traitement prometteur.Abstract : Context : Pain during sexual intercourse, also known as dyspareunia, affects more than half of gynecological cancer survivors. Despite the impact of this chronic pelvic pain condition on the quality of life, the available treatments remain limited and poorly studied. A multimodal physiotherapy treatment could be effective to treat dyspareunia in gynecological cancer survivors. However, to date, no study has investigated this treatment in this population. Objectives: This study aimed to evaluate the feasibility and acceptability of a multimodal physiotherapy treatment in gynecological cancer survivors with dyspareunia and to explore its effects on pain, pelvic floor disorder symptoms as well as psychosexual and physical outcomes. Methodology: A total of 31 gynecological cancer survivors with dyspareunia participated in this multicenter mixed-method single-arm pilot study. The 12-week physiotherapy treatment combined multiple modalities, which included education, manual therapy and pelvic floor muscle exercises. Women underwent pre-treatment (T0) and post-treatment (T1) assessments as well as a follow-up 12 months after the treatment (T2). Feasibility and acceptability outcomes included the adherence rate to home exercises, the attendance rate at treatment sessions, the dropout rate and the level of satisfaction (numerical rating scale ranging from 0 to 10). Pain, pelvic floor disorder symptoms (e.g., urinary incontinence), psychosexual outcomes (e.g., sexual function, sexual distress and pain anxiety) and physical outcomes (e.g., morphometry and function of the pelvic floor muscles) were measured to explore the treatment effects. Outcomes were assessed through validated questionnaires (T0-T1-T2), a physical examination (T0-T1) and an individual semi- structured telephone interview (T2). Results: The adherence rate was 88%, the attendance rate was 93% and the dropout rate was 3%. Women reported a mean satisfaction level of 9.3/10 after treatment. A significant reduction in pain and pelvic floor disorder symptoms in addition to significant improvements on psychosexual and physical outcomes were observed, and the integration of quantitative and qualitative data suggests that these effects were sustained after 12 months. Conclusion: Multimodal physiotherapy treatment is feasible and acceptable to treat gynecological cancer survivors with dyspareunia. With the significant improvements found, findings support conducting a randomized controlled trial to confirm the efficacy of this promising treatment