Les interfaces cerveau-machine

Les interfaces cerveau-machine trouvent leurs origines à travers les travaux princeps en électrophysiologie d’Hans Berger sur les ondes cérébrales en 1920. Il faut toutefois attendre les années 60 pour voir la démonstration d’une communication directe entre un cerveau et une machine. Ainsi Edmond Dewan entraîne des volontaires à contrôler certaines ondes cérébrales pour contrôler par « la pensée » une lumière ou envoyer des messages en morse (Dewan 1967). En effet, si la puissance de ces ondes, mesurées par un électro-encéphalographe (EEG), augmentent ou diminuent alors la machine comprend que le sujet souhaite respectivement allumer ou éteindre l’interrupteur lumineux ou encore générer ou non une impulsion morse. Un an plus tard, il collaborait avec l'artiste Alvin Lucier qui créé une performance musicale en faisant résonner en direct son activité cérébrale avec celles de percussions. A la même époque, Joseph Kamiya ouvrait la voie du neurofeedback en démontrant qu’il était possible de réguler sa propre activité cérébrale à l’aide de stimuli visuels, auditifs ou tactile, pour en retour améliorer sa performance cognitive. En 1973, Jacques Vidal introduisait le terme de "Brain Computer Interface" – ou « interface cerveau machine » ICM - qui restera pour désigner tous types de communications directes entre une machine et un utilisateur, passant uniquement par l’activité cérébrale, cette dernière étant mesurée et analysée par le système