Les labellisations RSE

Aujourd’hui, il est attendu des entreprises qu’elles endossent leurs responsabilités et rendent compte de leurs pratiques en toute transparence. La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) permet de répondre à cette attente. Malgré les nombreux bénéfices procurés par l’intégration des valeurs du développement durable dans sa stratégie d’entreprise, il est difficile d’y voir clair face à l’abondance des démarches permettant de structurer cette démarche RSE. Éclaircir ce panorama d’outils et employer un langage commun s’avère nécessaire et ce d’autant plus que la RSE s’appuie sur une démarche volontaire. Bien que la labellisation RSE soit une solution intéressante pour légitimer son engagement en faveur d’une transition écologique et sociale, il semble que les entreprises rencontrent des difficultés pour faire le tri face à l’émergence de labels RSE. Comment les aider à choisir et identifier les critères de qualité d’un label ? Le décryptage des pratiques actuelles démontre que les motivations à l’obtention d’un label sont hétérogènes en fonction de la portée du label et que la confusion est de mise. Pour répondre au manque de lisibilité et au scepticisme grandissant à l’égard des labels RSE dus à leur multiplication, des prérequis sont nécessaires. Ils passent tout d’abord par une définition claire puis par la possibilité de comparer et enfin par la définition de critères de fiabilité et de robustesse sur le long-terme. Quatre labels généralistes RSE ont été sélectionnés et comparés à l’aide d’un tableau permettant aux entreprises de les évaluer. Surtout, les interviews qualitatives effectuées auprès des entreprises labellisées attestent que l’implication de la direction, l’appartenance à une communauté et le référentiel d’évaluation utilisé sont des points essentiels dans un processus de labellisation. L’implication et la prise en compte des attentes des parties prenantes sont également cruciales pour les entreprises et pourtant peu de changements de comportement sont observés au sein de celles-ci. L’obtention du label permet aux entreprises de communiquer sur leur engagement en faveur du développement durable, de montrer l’exemple et donc de favoriser la démocratisation de la RSE. Les labels ne s’appuient pas sur les mêmes processus et les entreprises ont tout intérêt à choisir un label RSE adapté à leur stratégie et leurs moyens. Les outils de crédibilisation de la RSE sont complémentaires et l’orientation vers la RSE passe en priorité par une information fiable et un dialogue pour choisir la méthode la plus appropriée