Migrer pour survivre : la protection des migrant.e.s climatiques dans le cadre du régime climatique international

Les pertes et préjudices liés aux incidences climatiques, dans le cadre du régime climatique, sont abordés au travers du Mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et préjudices liés aux incidences climatiques, dit Warsaw’s International Mechanism (WIM). Dans le présent article, nous entendons par pertes et préjudices les effets négatifs de la variabilité du climat et du changement auquel les individus et populations n'ont pas été capables de faire face ou de s'adapter (Warner et Van Der Geest, 2013). Les migrations climatiques en sont une illustration parmi d’autres. Bien que leur soient souvent prêtées différentes appellations comme «?migrants climatiques?», «?migrants environnementaux?», «?réfugiés climatiques?» ou «?refugiés environnementaux?», la situation juridique et politique relative à la protection des personnes forcées de se déplacer en raison des impacts des changements climatiques sur leurs territoires n’est pas encore reconnue au regard du droit international. Le présent article se concentre ici sur les mécanismes de gestion des migrations induites par le climat prévus dans le régime climatique et n’abordera pas les autres instruments juridiques internationaux ou régionaux qui pourraient s’appliquer à ces populations en dehors du régime climatique. Ce texte se fonde notamment sur notre expérience à la 25ème Conférence des Parties (CdP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) lors de laquelle une révision périodique du WIM et de ses composantes a eu lieu. L’argumentaire développé est issu d’observations participantes effectuées du 1er au 13 décembre 2019