La fécondité dans les Balkans depuis 1950

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les Balkans étaient loin d'apparaître comme une zone homogène en matière de fécondité. Les pays qui composent la région se distinguaient en effet par la diversité du stade qu'ils avaient atteint dans la transition démographique. Aujourd'hui, la fécondité a singulièrement diminué, comme dans l'ensemble du continent, puisqu'elle est inférieure à 1,8 enfant par femme partout sauf en Albanie. Dans les démocraties populaires de l'Europe de l'Est, y compris dans les Balkans, les politiques familiales ont revêtu une importance considérable pour permettre la réalisation des objectifs des États, à savoir assurer aux femmes un niveau de formation et d'emploi comparable à celui des hommes, tout en maintenant un niveau de fécondité suffisant pour fournir une main d’œuvre abondante. Après la chute des régimes socialistes et la transition vers l'économie de marché, cette volonté de réguler l'évolution démographique, et la politique d'encadrement de la famille qui en découlait, s'est évanouie. Ces deux périodes, qui ont découpé l'histoire politique de la région et ont profondément marqué la vie de ses populations, vont naturellement servir de cadre à l'analyse de la fécondité dans les Balkans au cours de ce demi-siècle