Depuis les années 1990, la régulation des mobilités quotidiennes fait l’objet de controverses scientifiques et politiques nombreuses, qui attestent de la redéfinition d’un problème d’action publique et de la mise à l’épreuve d’un secteur, celui des transports, caractérisé par la domination d’approches techniques et fonctionnelles. Le nouveau regard porté à la mobilité dans les sciences sociales alimente une critique des approches traditionnelles du mouvement, en particulier celles de la socio-économie des transports. Dans le champ politique, la remise en cause de l’ancien paradigme dominant de la planification des transports, fondé sur le principe de prévision et de satisfaction de la demande de déplacement, s’accompagne de nouvelles orient...