Social cognition and its links with neurocognition in schizophrenia

Les déficits de la cognition sociale impactent négativement différentes facettes de la vie quotidienne des personnes atteintes de schizophrénie (SZ) telles que leur autonomie, leur fonctionnement social, professionnel, familial, etc. et participent de ce fait au handicap psychique. Cependant, la compréhension fine de ces déficits de la cognition sociale, de leur caractérisation, de leur variabilité et des liens qu’ils entretiennent avec la neurocognition reste sans consensus. Ce travail, qui tente d’apporter un certain éclairage, se compose de trois grandes parties. La première partie avait pour objectif de fournir des éléments de validation d’une échelle d’empathie. Elle a été administrée à 526 personnes et a montré des qualités psychométriques satisfaisantes, en termes de validité de structure et divergente, de cohérence interne, etc. La deuxième partie avait pour objectif de vérifier l’existence potentielle de profils de fonctionnement de la cognition sociale dans la schizophrénie et dans une population générale. Les résultats font émerger trois profils de fonctionnement chez les personnes issues de la population générale dont deux sont caractérisés par des faiblesses spécifiques (en reconnaissance des émotions faciales / en théorie de l’esprit affective). En outre, les trois profils des 30 personnes atteintes de schizophrénie se diffèrent, quant à eux, par des niveaux de fonctionnement en cognition sociale : bon, moyen, faible. 60% de l'échantillon ont présenté des performances intermédiaires sur les différentes composantes de la CS, avec des scores Z autour de 0. De plus, 23% de notre échantillon présentait des performances élevées. Enfin, le profil avec des faibles performances présente des étroites corrélations avec des déficits d’alexithymie et de neurocognition. La troisième partie consistait à la recherche du meilleur prédicteur de la théorie de l’esprit auprès de personnes (SZ) et de participants sains. Suite à des analyses de régressions multiples, la mémoire autobiographique ressortait comme meilleur prédicteur de cette capacité à inférer les états mentaux affectifs d’autrui parmi d’autres prédicteurs neurocognitifs et de cognition sociale. Les capacités exécutives et attentionnelles seraient également impliquées dans une moindre mesure. L’ensemble de ces constatations réalisées permettrait ainsi de proposer des orientations thérapeutiques plus adaptées à chaque personne et des programmes de remédiations plus écologiques et individualisés.Deficits in social cognition negatively impact different facets of the daily life of people with schizophrenia (SZ) such as their autonomy, their social, professional, family functioning, etc. and therefore participate in mental handicap.However, a detailed understanding of these deficits in social cognition, their characterization, their variability and the links they maintain with neurocognition remains without consensus. This work, which tries to shed some light, consists of three main parts. The first part aimed to provide elements of validation of an empathy scale. It was administered to 526 people and showed satisfactory psychometric qualities, in terms of structural and divergent validity, internal consistency, etc. The second part aimed to verify the potential existence of patterns of functioning of social cognition in schizophrenia and in a general population. The results reveal three functioning profiles in people from the general population, two of which are characterized by specific weaknesses (in recognition of facial emotions / in emotional theory of mind). In addition, the three profiles of the 30 people with schizophrenia differ in their levels of functioning in social cognition: good, average, poor. 60% of the sample exhibited intermediate performance on the various components of CS, with Z scores around 0. Additionally, 23% of our sample exhibited high performance. Finally, the low performance profile shows close correlations with deficits in alexithymia and neurocognition. The third part was to find the best predictor of theory of mind in healthy people (SZ) and participants. After multiple regression analyzes, autobiographical memory emerged as the best predictor of this ability to infer the affective mental states of others among other neurocognitive and social cognition predictors. Executive and attentional capacities would also be involved to a lesser extent. All of these findings would thus make it possible to offer therapeutic guidelines more suited to each person and remediation programs that are more ecological and individualized