La reconnaissance pédagogique des engagements bénévoles et militants : étude d’une politique universitaire qui fait long feu

Educational recognition of student commitments gradually became widespread in universities outside of a binding legislative framework, before the principle became compulsory. However, they only affected a tiny proportion of student volunteers or activists. The thesis examines the development and implementation of a policy that ultimately turned out to be very small in scope, in a context of the changing role of universities, at a time when different policies seemed to converge to give importance to student engagement in their evaluation. The mechanisms for recognizing student commitment - elected officials, volunteers, etc. - are gradually being made possible by European and national texts that concern student success, the professionalization of curricula, continuing education, the development of student life, the internationalization of universities, but also the promotion of civic commitment. Thus, based on a multi-level survey - from international and European institutions, the State and its actors, local configurations of actors within universities and finally by studying an association involved in the design and implementation of these systems - this thesis proposes to analyze the multiple dimensions that these systems can have. This research is therefore interested in the processes of adhesion and resistance of different types of university actors. It seeks to observe the transformations of power relations within universities, based in particular on the study of the irruption of associations as a new type of actor in university education.Les dispositifs de reconnaissance pédagogique des engagements étudiants se sont progressivement généralisés dans les universités en dehors d’un cadre législatif contraignant, avant que le principe en devienne obligatoire. Ils n'ont pourtant touché qu’une infime partie des étudiant e s bénévoles ou militant e s. Entreprise alors que différentes politiques semblaient converger pour donner de l’importance aux engagements des étudiant e s dans leur évaluation, la thèse étudie l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique qui s’est avérée finalement de très faible envergure, dans un contexte de transformation du rôle des universités. Les dispositifs de reconnaissance des engagement étudiants – élu e s, bénévoles, etc. - sont peu à peu rendus possible par les textes européens et nationaux qui concernent à la fois la réussite des étudiant e s, la professionnalisation des cursus, la formation continue, le développement de la vie étudiante, l’internationalisation des universités, mais aussi la promotion de l’engagement citoyen. Ainsi, à partir d’une enquête multi-niveaux – depuis les institutions internationales et européennes, l’État et ses acteurs, les configurations locales d’acteurs au sein d’universités et enfin par l’étude d’une association engagée dans la conception et la mise en œuvre de ces dispositifs – cette thèse se propose d’analyser les multiples dimensions que ceux-ci peuvent revêtir. Cette recherche s’intéresse donc aux processus d’adhésion et de résistance des différents types d’acteurs universitaires. Elle s’attache à observer les transformations des rapports de pouvoir au sein des universités, à partir notamment de l’étude de l’irruption des associations comme nouveau type d’acteur dans la formation universitaire