Supposition sur la valeur phonologique de l\u27/r/ syllabique

Nous savons aujourd\u27hui, grâce aux travaux de Ljudevit Jonke, que les opinions des grammairiens du 19e siècle reposent sur une base solide. Les différents points de vue quant à la manière d\u27écrire l\u27/r/ syllabique concordent avec les théories phonologiques modernes. Ainsi l\u27orthographe de Karadžić correspond à la solution de Troubetzkoy, tandis que les propositions des philologues croates s\u27accordent mieux avec l\u27analyse préconisée par Martinet. Le sentiment de certains grammairiens, selon lequel l\u27/r/ syllabique représente une séquence biphonématique -voyelle + /r/, trouve sa justification dans l\u27hypothèse de Bidwell. A partir de ces relations entre l\u27intuition et la théorie, on pourrait envisager une science du langage qui n\u27expliquerait pas seulement la compétence du locuteur idéal, mais prendrait en considération aussi la coexistence de plusieurs compétences possibles à l\u27intérieur d\u27une même communauté