Motifs de recours à la phytothérapie des médecins généralistes de l’Isère

Situation: Phytotherapy has been used for centuries and is based on plants. It has been excluded when chemistry and pharmaceutical industry became important. This way, treatments can be standardised. However phytotherapy is more en more used since few years. There are some risks without medical supervision and follow-up. GP do not study phytotherapy and their practices are not often explored. Goal : to assess the reasons of using phytotherapy for general practitioners. Methodology: descriptive review with a survey sent to general practitioners in Isère by mail. Results: whereas only 10% of GP are trained in phytotherapy, 65% report prescribtion it at least once per month. It is often an option for psychosomatic symptoms like neuro-psychiatric, cardiovascular or digestive diseases. Moreover it is used to avoid a risk of addiction or to become chronic. An other reason of this prescription is to meet patients expectations, mainly for prevention and risk of infection. Conclusion: phytotherapy has an important place in the therapeutic arsenal. Even if they are old habits, this project demonstrated that phytotherapy can help the treatment when conventional medicine can not find a solution.CONTEXTE : la phytothérapie, thérapie à base de plantes, fait partie de la médecine ancestrale. Elle a progressivement été écartée avec l’avènement de la chimie et de l’industrie pharmaceutique. Cela a permis de standardiser les traitements. Depuis plusieurs années, il est constaté une consommation plus importante de produits de phytothérapie qui n’est pas sans risque en l’absence d’encadrement et de suivi. Les médecins généralistes ne sont pas formés à la phytothérapie. Leurs pratiques dans ce domaine sont peu étudiées. OBJET : évaluer les motifs de recours à la phytothérapie des médecins généralistes de l’Isère. MÉTHODOLOGIE : étude descriptive menée par questionnaire avec questions fermées ou ouvertes courtes. Enquête adressée par courriel aux médecins généralistes de l’Isère. RÉSULTATS : alors que seuls 10% des répondants ont suivi une formation de phytothérapie, 65% déclarent prescrire au moins une fois par mois de la phytothérapie. Elle est souvent une alternative aux médicaments conventionnels comme pour les symptômes psychosomatiques notamment neuro-psychiatriques, cardio-vasculaires ou digestifs. Ce choix est souvent motivé par les risques d’addiction, de chronicisation notamment chez les patients vulnérables. Une autre finalité de ces prescriptions est la réponse aux attentes des patients, notamment dans le domaine de la prévention et plus particulièrement des symptômes infectieux. CONCLUSION : la phytothérapie prend une place non négligeable dans l’arsenal thérapeutique du médecin généraliste en Isère. Même s’il s’agit de pratiques anciennes, cette étude a mis en lumière une utilisation de phytothérapie importante lors de prises en charge restreintes par les médicaments conventionnels