Quelle utilité de la recherche sur les coopératives? Réflexions à partir de 3 situations à double casquette.

International audienceAlthough I am highly motivated by collaborative action research in which the problems, the surveys (definition and administration) and the analyses can be carried out with the participation of the people concerned by the survey, I often have an aftertaste of incompleteness. In my experience, the dialogue between respondents and interviewers has often seemed to me to be approximate and not very thorough, despite the energy that is put into it and the trust that is created between the people. Being both a researcher on cooperatives and an active member in cooperatives for the past fifteen years, I had the opportunity to experience for myself how research can feed practice: on the one hand I have a broad enough knowledge of the literature to know where to identify relevant issues and, on the other hand, I hear and share some of the questions and tensions experienced in cooperatives. I would like to share my experience in three cooperatives in which I have been particularly involved in France : Coop Atlantique, a veteran consumer cooperative (northern New Aquitaine), Railcoop, the first railway cooperative, which was born in 2019 but already has 8000 members and Le Temps de Vivre, a small cooperative with 40 members (café-library, third place, small town near Limoges). This work allows me to identify examples of research results that have been used for action and to see in what form this use has been made, distinguishing between the main contributions of the scientific method and the contributions of research results, which happens to be secondary in my practice. So, having analysed this experience of a practitioner who uses research myself, I think that this will help me to better find out how to deepen collaborative action research with structures of which I am not myself a member, by better targeting the facets of collaborative action research that are the most relevant.Bien que très motivé par des recherches actions collaboratives à l’occasion desquelles les problématiques, les enquêtes (définition et administration) ainsi que les analyses peuvent être faites avec la participation des personnes concernées par l’enquête, j’ai souvent un arrière-goût d’inachevé. Lors de mes expériences, le dialogue entre personnes enquêtées et enquêtrices m’a paru souvent approximatif et peu approfondi malgré l’énergie que l’on y met et la confiance qui se crée entre les personnes. Étant à la fois chercheur sur les coopératives et sociétaire actif dans des coopératives depuis une quinzaine d’années, j’avais la possibilité d’expérimenter par moi-même en quoi la recherche peut nourrir la pratique : d’une part j’ai une connaissance assez vaste de la littérature pour savoir où identifier des problématiques pertinentes et, d’autre part, j’entends et partage une partie des interrogations et tensions vécues dans les coopératives. Je souhaite partager mon expérience dans trois coopératives dans lesquelles je me suis plus particulièrement impliqué : Coop Atlantique, vétérane des coopératives de consommation (nord Nouvelle Aquitaine), Railcoop, première coopérative ferroviaire, née en 2019 mais qui compte déjà 8000 sociétaires (France entière) et Le Temps de Vivre petite coopérative de 40 membres (café-librairie, tiers-lieu, petite ville proche de Limoges). Ce travail permet d’identifier des exemples de résultats de recherches qui ont été utilisés pour l’action et de voir sous quelle forme cette utilisation s’est faite, en distinguant les principaux apports que sont la méthode scientifique et les apports, qui se révèlent secondaires dans ma pratique, des résultats de recherche. Alors, ayant analysé moi-même ce vécu de praticien qui a recours à la recherche, je pense que cela pourra m’aider à mieux trouver comment approfondir les recherches actions collaboratives avec des structures dont je ne suis pas moi-même membre, en ciblant mieux les facettes de la recherche action collaborative qui sont les plus pertinente