La réflexion sur les concepts d’espace et de temps est nourrie par les progrès de l’instrumentation et de la métrologie, ainsi que par les développements mathématiques des théories physiques. Mais elle ne saurait se passer d’un approfondissement épistémologique qui en mette à jour les fondements cachés. Sur ce plan, nous pensons essentiel de nous garder de deux tentations : a) celle de croire que la réalité nous impose de façon univoque les mots pour la décrire, chacun renvoyant à des qualités propres, pour eux-mêmes, des objets en correspondance ; b) celle de croire que les concepts peuvent atteindre un état de pureté qui les abstraient complètement de la connaissance humaine, elle qui s’enracine dans le fonctionnement du corps. En réponse...