Les technologies numériques ont remis en cause l’identité du cinéma, que ce soit selon la perspective constructiviste proposée par Gaudreault/Marion ou selon le point de vue essentialiste défendu par Aumont ou Bellour. Nous proposons un retour sur ces débats en les mettant en regard avec l’évolution de la théorisation de la réception filmique, et le passage du paradigme attaché à sa dimension collective, prédominant avant la Seconde Guerre mondiale, à celui mettant en avant l’expérience individuelle du spectateur, après la Seconde Guerre mondiale.The digital technologies questioned the identity of cinema, whether it is according to the constructivist perspective proposed by Gaudreault/Marion or according to the essentialist point of view de...