La mobilité favorise certes un affaiblissement des contrôles sociaux inhibiteurs des conduites déviantes, stimule les conflits normatifs générateurs de perte d’identité mais elle permet aussi de compenser les effets de ghettoïsation qui touchent les quartiers où éclatent les violences urbaines, de découvrir les vertus de l’altérité, de chercher les outils d’une construction identitaire qui ne soit pas que spatiale. Cette ambivalence se retrouve dans la mise en œuvre de politiques de prévention et de traitement de l’inadaptation et de la délinquance juvénile qui naviguent à l’estime entre l’exaltation pédagogique du nomadisme et l’injonction sécuritaire à la sédentarité