La figure, pour une lecture active du territoire - Hybridation d’idées et de méthodologies projectuelles

La figure est la rencontre du récit et du dessin. L’observation des systèmes informels à Ouagadougou m’a conduite à proposer la figure comme clef de lecture du territoire . La figure se présente comme l’association de différentes échelles territoriales, d’’interactions spatiales et sociales, de compositions d’une collection d’objets et/ou de dispositifs, etc. Plus qu’une image figée, elle représente des processus dynamiques et vivants. Par ce procédé de lecture, le territoire devient hypertextuel , mêlé d’histoires multiples. Ainsi, par le récit et les représentations qui en découlent, la figure préfigure le projet. Le contexte de Ouagadougou, m’a permis grâce au dessin de schématisation de poser des définitions. En plus de la construction d’un regard, c’est une posture d’apprentissage : l’élaboration d’un nouveau vocabulaire orientant vers un dialogue entre habitants et architectes. L’abstraction me rapproche finalement de l’usager et de l’habitant dans le quotidien.Ces figures... le Goudron, le 6 mètres, le jardin, le non-loti, la cour, représentent des espaces ouverts, tant matériel (non-construit) qu’un vide par leur aspect juridique ou par l’absence d’apports conceptuels dans une pensée classique du projet d’architecture et d’urbanisme . Ma contribution propose d’analyser les hypothèses de représentations formulées lors de relevés de terrain dans le cadre de ma thèse de doctorat . Avec un regard renouvelé, l’objectif étant de proposer un discours articulé par la dialectique histoire(s)-projet. La relecture de ces travaux m’amène à reconstruire un nouveau discours introduisant les débats actuels d’écologie. Il s’agit bien d’interroger les systèmes de relation, les interactions et connectivités territoriales, tout en gardant à l’esprit les enjeux d’hybridation de méthodologies, de formes et d’idées