Marginalisés jusqu’aux travaux pionniers de Henry Jenkins, Lisa Lewis ou encore Camille Bacon-Smith (1992), les fans ont aujourd’hui acquis une reconnaissance et une légitimité scientifiques inédites. Toutefois, si dans la lignée de ces premières recherches, les universitaires ont lutté contre les stigmates qui pesaient généralement sur les fans (Hills, 2002), ce sont surtout les transformations à la fois médiatiques, économiques et sociales de ces vingt dernières années qui en ont fait un objet d’étude plus acceptable. De cette façon, les recherches récentes, aux États-Unis ou dans une moindre mesure en France, insistent beaucoup sur l’impact qu’ont eu les nouvelles technologies sur les pratiques des fans, lorsqu’elles ont donné à ces dern...