L’invisibilité des femmes insérées socialement dans les mondes de la drogue

Les femmes et les personnes insérées socialement sont invisibilisées dans les structures de prise en charge des usages de substances, et parmi les interpelés pour usage ou vente de drogues par la police. Les femmes insérées socialement sont donc doublement éloignées des institutions sanitaires et répressives. Leurs trajectoires et pratiques sont méconnues, car les rapports et recherches se focalisent la plupart du temps sur une population masculine et précaire. On imagine souvent les trafics de drogues comme des marchés tenus par des personnes marginalisés, où le danger est omniprésent. Les femmes insérées socialement y ont néanmoins leurs places, et retirent de leur position genrée dans un milieu social androcentré des vulnérabilités mais aussi des ressources spécifiques