La mise en place d’une méthode contraceptive par les sages-femmes libérales : quelles sont les difficultés rencontrées ? Étude qualitative

Introduction / ObjectiveSince 2009, the midwives’ field of qualification has evolved, especially with the ability to prescribe any types of contraception to healthy women. This new qualifi-cation is part of a context marked by a weakening of the sexual health offer due to the decreased number of gyneacologists, and a change of contraceptive uses linked to the pill crisis. Our study goal was to determine the difficulties encoun-tered by midwives when prescribing a contraceptive method.MethodsA qualitative research study by semi-directed interviews was carried out with 13 midwives working in Ile-de-France and practicing contraceptive consultations. These interviews, carried out using an interview guideline leading midwives to talk about the difficulties they encounter.ResultsThe difficulties that midwives encountered were linked to the interaction between the midwife and her patient on one hand, and the practices conditions on the other hand. Women’ “misconceptions” about contraceptive methods as well as communication issues are the main difficulties in the interaction between the midwife and her patient. The difficulties of the practice conditions encountered by midwives are the difference of speeches between health professionals, their lack of knowledge of natural methods and sterilization, and their skills’ limits.ConclusionPromoting continuing education on certain types of contraception such as natural methods and sterilization, as well as the influence of religions on women’ contra-ceptive choices, would allow midwives to assure a better care to their patients. To conclude, midwives have a significant position within the gynecological care of women including a knowledge to pass on against disinformation given to their patients.Introduction / ObjectifsDepuis 2009, le champ de compétence des sages-femmes évolue notamment avec l’autorisation de prescrire tout type de contraception auprès des femmes en bonne santé. Cette nouvelle compétence s’inscrit dans un contexte marqué par un affaiblissement de l’offre en santé sexuelle lié à la baisse du nombre de gy-nécologues, et une reconfiguration des usages contraceptifs liée à la crise des pilules. Notre objectif est de déterminer quelles sont les difficultés que les sages-femmes rencontrent lors d’une prescription de contraception.Matériel et méthodesUne étude qualitative par entretiens semi-directif a été réalisée auprès de 13 sages-femmes libérales exerçant en Île-de-France et pratiquant des consultations pour contraception. Ces entretiens, réalisés grâce à un guide d’entretien, les ont amenés à se confier sur les difficultés qu’elles rencontrent.RésultatsLes difficultés rencontrées sont liées à l’interaction entre la patiente et la sage-femme d’une part, et aux conditions d’exercice d’autre part. Les « idées reçues » des patientes sur les contraceptifs ainsi que des problèmes de communication sont les principales difficultés liées à l’interaction entre la sage-femme et sa pa-tiente. Les sages-femmes évoquent, comme difficultés liées à leurs conditions d’exercices, des différences de discours avec les autres professionnels de santé, leur manque de connaissances des méthodes naturelles et de la stérilisation ain-si que les limites de leurs compétences.ConclusionAugmenter les formations sur certaines méthodes de contraception (naturelles et stérilisation) ainsi que sur le rapport des religions à la contraception permettrait aux sages-femmes d’assurer une meilleure prise en charge des patientes. Nous pouvons dire que les sages-femmes ont une place déterminante à se faire dans le suivi gynécologique des femmes ainsi qu’un savoir à transmettre face à cer-taines idées reçues des patientes